Une punaise diabolique photographiée le jour de la rédaction de l’article à la Roche Vineuse (71960)
La punaise diabolique (Halyomorpha halys)
La punaise diabolique (Halyomorpha halys) est un ravageur des cultures d’origine asiatique, présent sur de larges territoires aux USA, et qui menace d’envahir l’Europe.
Halyomorpha halys a été découverte en France en été 2012 près de Strasbourg en Alsace. Elle a depuis été trouvée à Paris et dans le Sud de la France.
Pour suivre l’invasion de la France par la punaise diabolique, le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) ont d’ailleurs lancé un appel à participation.
L’INRA note que les dégâts causés par cette punaise n’ont pour le moment pas été observés en France. En dehors de son impact sur l’agriculture, la punaise diabolique, comme pour les autres espèces invasives, risque de poser problème pour les autres punaises autochtones. En entrant en compétition avec ces dernières, pour la nourriture ou les sites d’hibernation, la punaise diabolique pourrait porter atteinte à la biodiversité.
Nous avons contacté Alexandre Maury de chez Edialux, il fait le même constat :
« C’est un insecte qui à ce jour ne cause pas de dommages dans les habitations et sur un plan sanitaire. Nous pouvons sur l’extérieur (ouvertures) créer des barrières anti-insectes (K-OTHRINE WG 250). Pour l’intérieur, il n’y a aucun intérêt à réaliser un traitement (hors cas particulier), il faut simplement passer l’aspirateur. »
Appel à la surveillance citoyenne
AGIIR, application dédiée aux insectes introduits ou espèces invasives ayant des répercussions fortes (ou susceptibles d’en avoir)
L’Inra a ouvert récemment une application smartphone pour inviter le public à participer à la détection de cet insecte. Cette application appelée « AGIIR », existe déjà pour repérer d’autres insectes invasifs : la chenille processionnaire du pin et le frelon asiatique à pattes jaunes. Elle est téléchargeable gratuitement sur la plateforme Google play®. Elle permet de photographier l’insecte et d’envoyer depuis son smartphone ou une tablette la photo et la position GPS directement dans la base de données où les informations sont vérifiées et intégrées.
http://ephytia.inra.fr/fr/P/128/Agiir
L’application AGIIR
